avion electrique

XPD8 de Great-Planes

 Le XPD-8 Ducted Fan ARF de Great-Plane

Qui n’a jamais rêvé de piloter un jet à turbine ? Moi en tout cas, ça me démangeait depuis un moment. Lorsque j’ai aperçu cette machine chez Pigs-Airlines, j’ai compris que l’heure était venue pour moi de passer à la vitesse supérieure…


Grâce au progrès réalisés en électronique, les jets sont de plus en plus fréquents sur nos terrains. Le choix des modèles est vaste et celui des composants encore plus.

En plus de son look agressif, les prétentions de ce XPD-8 sont alléchantes : 90 Km/h en pointe pour des ascensions à 60 degrés !  On est loin du temps où les turbines soufflaient péniblement à quelques dizaines de Km/h.

 
Il existe deux versions de ce modèle, l’une rouge, l’autre noire aux couleurs de l’US air Force. Cette deuxième version est, à mon goût, bien plus réussie que la première qui fait un peu « jouet ».

Le kit est livré sans électronique ni turbine. Great-Planes laisse la possibilité à chacun de choisir son équipement en fonction des performances désirées. Le XPD-8 se compose de six pièces en EPS parfaitement moulées et déjà peintes. Allié à un faible poids, ce matériau semble très résistant.
Il faudra donc ajouter la turbine, le moteur, le variateur, l’accu et deux servos. Une radio programmable avec le mode «Delta » est aussi conseillée pour mixer les commandes d’ailerons et de profondeur. Il est toutefois possible d’utiliser une simple radio en ajoutant un petit module de mixage.

 

 

   

Pour la turbine, j’ai choisi celle recommandée par le fabricant. L’HyperFlow 56 Cm. La notice est précise et ne laisse aucun doute sur le montage



J’ai associé cette turbine avec un Brushless AMMO bien adapté avec un Kv de 3500. Il pèse 65 g et délivre jusqu’à 133 Watts ! Les performances devraient être encore bien meilleures qu’annoncées ! Le contrôleur est un Castel Creations Thunderbirds 18.

   

L’assemblage de ce jet ne réclame aucune connaissance particulière. Il suffit de percer les puits pour le passage des câbles et de brancher l’électronique. La notice conseille d’utiliser un tube en alu ou laiton bien affûté pour avoir des trous impeccables.
En une heure, il est monté. Il n’y a plus qu’à disposer les éléments sous la bulle qui se fixe avec de puissants aimants.

 



C’est là que les difficultés commencent : la place est limitée à cause de l’arrondi de la bulle. J’ai d’abord essayé de placer un Li-Po 1500 Mah. Il rentrait au chausse-pied mais il m’était impossible de centrer correctement l’appareil. J’ai alors revu mes ambitions à la baisse en le remplaçant par un 800 Mah, bien moins encombrant.  Même avec cet accu, j’ai encore eu du mal à disposer tout ce petit monde à l’intérieur.



N’ayant pas de radio appropriée, Pigs-Airlines a mis à ma disposition la FUTABA 7C en 2.4 GHz. A la base, je ne voyais pas l’intérêt de cette technologie mais après l’avoir essayée, je ne veux plus voler avec autre-chose. Elle possède une bonne ergonomie, est entièrement programmable et surtout, elle garanti  la sécurité de ne plus avoir de tops radio ou d’interférence ! Elle fera l’objet d’un test plus approfondi…



Le refroidissement de l’électronique est assuré par deux conduits d’aération aspirant l’air frais et recrachant l’air chaud par l’arrière. Même après un vol musclé, le variateur et l’accu sont à peine tièdes. Sur l’image de gauche, on remarque les deux antennes du récepteur 2.4 GHz disposés à 90 degrés.


Un avion qui ne manque pas de caractère 

 

Après avoir bien vérifié la programmation de la radio et le centrage de l’avion, il est temps de passer aux choses sérieuses. Je me rends dans une belle prairie bordé d’un champ de blé. J’ai choisi cet endroit pour le premier vol car, en cas de problème,  le choc sera amorti par le blé. Et j’ai bien fait ! Je ne l’ai pas lancé assez fort la première fois et il n’a pas voulu monter. J’ai vite coupé les gaz et il s’est posé gentiment dans la végétation. Je viens de comprendre que la turbine a besoin d’une bonne vitesse pour accrocher l’air. Deuxième essai, je mets plus d’énergie dans le lancé et enfin, il décolle ! Les premiers mètres sont un peu lents et chaotiques mais dès que la turbine prend l’air, la vitesse augmente rapidement et le contrôle en roulis devient plus précis.









Ce XPD-8 a une vraie présence en vol. Qu’on aime le style ou pas, personne ne reste indifférent devant   sa gueule de squale. Sa forme en triangle et sa petite taille le rend difficile à distinguer dès qu’il s’éloigne. J’ai eu plusieurs petites frayeurs quand, l’espace d’une fraction de seconde, je ne distinguais plus l’avant de l’arrière, ou la gauche de la droite. C’est surtout le cas après une série de tonneaux qui tournent à une vitesse folle par grappe de quatre ou cinq. L’idéal est donc de voler dans un périmètre réduit. Ce n’est évidement pas toujours facile car ce jet a une vitesse d’évolution impressionnante. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il est déjà à plusieurs centaines de mètres. Les trajectoires sont tendues au maximum, l’avion semble véritablement fendre l’air.


Je n’ai pas pu calculer sa vitesse mais je pense qu’elle va au-delà des chiffres constructeurs. Cela dépend évidement du moteur utilisé. Le taux de montée est aussi impressionnant et permet de passer des boucles d’un diamètre conséquent.

Un autre point intéressant vient du bruit de la turbine. A faible charge, le son est discret mais dès qu’on pousse les gaz, il devient assourdissant. Je pense que dans mon cas, il doit y avoir des points de vibrations importants au niveau de la cellule qui augmentent encore ce bruit enveloppant. Comme sur une moto super-sport, le son  renforce la sensation de vitesse et devient vite grisant. Les fans de Tuning vont apprécier…


 

L’atterrissage n’est pas trop compliqué même si le XPD-8 arrive vite et allonge énormément. Il ne faut absolument pas trop casser sa vitesse en approche car ce jet en a besoin  pour planer correctement.  A (trop) faible  allure, il décroche brutalement d’un côté ou de l’autre et met plusieurs mètres avant de se stabiliser.


 



Destiné à des pilotes maîtrisant au-moins un trainer à aile basse, ce jet se manie avec calme et précision. Sa vitesse ne pardonne aucune approximation ! Il faut quelques vols avant de cerner ses limites et d’utiliser pleinement son potentiel. Une fois à l’aise aux commandes, il devient vraiment plaisant à piloter et autorise toutes les fantaisies. Outre les loopings ou tonneaux, son domaine à lui est plutôt les passages bas à fond les manettes, le tout dans un vacarme infernal qui n’a rien à envier aux avions thermiques !!!     

 

 

 

Commentaires

  • Luc
    • 1. Luc Le 13/08/2008
    cool ce jet, quel son!!!

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