avion electrique

le Yak 54 3D Electrifly by Gre

A mes débuts, après m’être rodé sur un moto-planeur 2 axes, j’ai acheté un petit Extra 230 de 90 Cm d’envergure motorisé par un moteur thermique 2.5 Cm3. Un vrai désastre, j’ai passé plus de temps à le recoller qu’à le faire voler !!! J’avais largement surestimé mes notions de pilotage… Depuis, après de nombreuses années passées à faire voler des avions en tout genre, je ne me suis plus jamais risqué à faire voler un voltigeur pur et dur en structure traditionnelle ! 

C’est pourtant un Yak 54 qui m’attend dans mon magasin préféré, en version 3D en plus !!! Il va falloir m’appliquer…

 

Le Yak 54 est un avion de voltige biplace dérivé du Yak 55M, monoplace. Il a été conçu pour l'entraînement sportif des pilotes russes en vue de participer à des compétitions de voltige de haut niveau.
Il a donc un rapport poids/poussée très élevé et est doté d'une grande manœuvrabilité. Il est apprécié pour sa facilité d'utilisation et pour le peu de maintenance à y apporter.

Un « tout bois »

Env: 1040 mm
Surface: 23 dm²
Poids: 680-765g

Fidèle à ses bonnes habitudes, les produits de la gamme Electrifly sont soigneusement emballés et protégés dans une belle boîte illustrant le modèle en vol. En découvrant les différents éléments, je suis surpris par le jeu de transparence, notamment sur tout le dessous de l’avion. Le dessous des ailes, des empennages et du fuselage sont recouverts d’un film transparent, du plus bel effet ! Une façon d’exprimer très explicitement qu’il ne fait pas partie de cette nouvelle race d’avions en mousse !!

Je n’ai constaté aucun défaut de construction. Toutes les pièces, coupées au laser, sont ajourées au maximum pour chasser le moindre gramme superflu. Les collages sont, pour la plupart, invisibles et l’entoilage est bien tendu, sans plis aux extrémités.

Le fuselage est la meilleure preuve de la finesse de réalisation. Il est entièrement construit avec des baguettes et n’est coffré qu’à de très rares endroits. La rigidité de l’ensemble est pourtant irréprochable ! Cette fine dentelle vaut vraiment la peine d’être mise en évidence par le film transparent !

Le capot moteur a aussi le mérite d’attirer l’œil. Il est réalisé en fibre, bien plus solide que le plastique souvent utilisé pour ce genre de pièces.  Petit détail qui semble logique au premier abord : il est peint exactement dans les teintes du film recouvrant l’avion. Sur bon nombre de modèles, on peut constater un léger décalage entre la peinture et le film thermo. Ce n’est pas le cas pour notre Yak 54 !

La grande verrière, le train, les différents accastillages et une planche d’autocollants complètent ce kit.

Assemblage

 

Avant de se lancer dans l’assemblage, il faut choisir du matériel adapté. Pour commencer, il faut 4 micro-servos. Vu les prétentions de l’engin en voltige, il est important d’utiliser des servos de bonne qualité et assez puissants. J’ai choisi les E-Sky, qui ne font qu’un 1kg/cm mais qui sont très précis et fiables. Ils sont en plus très économiques pour le portefeuille. L’idéal est d’utiliser des servos d’un 1.5Kg, voire 2 Kg si vous souhaitez faire du full 3D.  

Deux motorisations sont recommandées pour ce modèle. Soit le Brushless RIMFIRE out-runner C35-30-950, soit le AMMO in-runner 24-33-4040 associé à un réducteur.

Cette deuxième possibilité est plus pêchue que la première mais la consommation en énergie l’est aussi. Elle est recommandée pour des vols Full 3-D sans limite.

N’étant pas encore au niveau en 3D, je me contente du conventionnel out-runner avec une hélice APC 11-3.8. Cette configuration favorise le vol lent et le couple disponible devrait déjà permettre toutes les excentricités. La 3D « gentille » devrait aussi être possible. Assez de puissance en tout cas pour s’initier et progresser en voltige !!!

     

J’ai associé ce moteur au variateur FlightTech 30A avec BEC 5v/2A. Il pèse 22g et supporte de 2 à 4 éléments Lipo. Ce variateur m’a intéressé par son prix très compétitif, mais surtout par la bonne réputation des accus Flight Power. 

Passons à l’assemblage à proprement dit.  La notice est tellement explicite que je n’ai pas besoin de m’étendre longuement sur cette étape. J’ai néanmoins eu du mal à positionner le capot, fixé par des aimants qu’il faut coller exactement à la bonne place. A mon premier essai, il était légèrement désaxé. Pas facile de le décoller ensuite…

Deuxième contretemps : des palonniers de servos sont fournis dans le kit. Ils sont bien plus longs que ceux livrés avec les servos. Ils transmettent donc plus de force aux gouvernes grâce au plus grand bras de levier. Malgré le panel impressionnant proposé, il n’y en a pas à la taille de mes E-Sky. J’ai alors coupé et collé le nouveau palonnier et celui d’origine. Le tout n’est pas fort esthétique mais cela fonctionne bien.

 

A part ça, aucune mauvaise surprise. En deux ou trois heures, vous verrez votre magnifique Yak 54 prêt à enchaîner les tonneaux, vrilles, etc.

J’en viens maintenant à me demander si cet avion entre dans ma voiture ?! Ses ailes ne sont malheureusement pas démontables et le yak est plutôt imposant avec son envergure de plus d’un mètre ! Ouf, il rentre au chausse pied sur la banquette arrière de ma petite STARLET !

En vol

 

Après avoir tout vérifié dix fois, j’aligne l’avion en bout de piste. Le taxiage n’est pas terrible étant donné l’absence de roulette directrice. Par contre l’efficacité de la dérive au sol est très satisfaisante.

Grande respiration…  et c’est parti ! Les gaz sont progressivement mis au maximum tout en corrigeant légèrement la trajectoire à la dérive. En moins de dix mètres, il est en l’air. Les gouvernes sont très mordantes, trop même. Même avec les débattements minimums du constructeur, les changements de trajectoires sont vifs comme l’éclair, surtout à la profondeur. Je vais donc tenter de poser le Yak pour diminuer les débattements. L’atterrissage est un poil brutal mais sans conséquence.

 

Pour le second décollage, je pousse le manche des gaz à fond et l’avion bondit en trois mètres à peine. Le couple est monstrueux avec cette hélice (11-3.8) ! La vitesse par contre est très modérée, plus même que ce à quoi je m’attendais. Avec un poids de +-700g et une surface allaire de 23 Dm2, le rapport ne peut pas être meilleur ! Le yak peut se permettre de se promener à une allure ridicule tout en gardant une efficacité permanente sur les gouvernes. En jouant sur les gaz, le Yak peut être maintenu aux grands angles presque sur place, et ce, dans tous les sens. Voilà qui annonce le meilleur pour les figures de base en 3D.

A noter que la visibilité en vol est excellente malgré le film transparent.

Vol lent ne veut pas dire que notre yak est mollasson! Au contraire, ici, vol lent rime avec vol … méchant, violent !!! Rien ne l’arrête ! En adoptant des débattements plus importants (via le dual-rate), les gouvernes arrachent véritablement l’avion de ses trajectoires. A la moindre sollicitation du manche, il déboite net et précis! Les boucles et tonneaux sont une formalité. Dès qu’on lâche le manche, il arrête immédiatement son mouvement et tient bien sa trajectoire. Dans ces conditions, il n’est pas difficile d’enchaîner les tonneaux à plusieurs facettes ou les boucles hexagonales.

 

Le vol dos est facile comme jamais. Le Yak semble avoir été créé pour voler la tête en bas… Le vol tranche demande plus d’efforts de correction mais cela dépend avant tout du centrage. Avec un centrage plus arrière, la position devient plus naturelle. Les vrilles ascendantes ou descendantes se déclenchent sans problème et ne prennent pas trop de vitesse.

La puissance délivrée par le moteur est énorme. Assez en tout cas pour faire monter les 700g à la verticale sans faiblir. Bien que n’étant pas compétent dans ce domaine, je tente le torque-roll à bonne hauteur. Incroyable, c’est comme si le Yak faisait le travail à ma place ! Le torque tient aussi facilement que sur mon simulateur (Real-Flight G3) !!! Bon, la figure n’est sans doute pas hyper académique, mais c’est déjà un début encourageant. La réserve de puissance permet de relancer dès que nécessaire. Et dire que j’utilise la configuration « Soft » !!! Je me demande ce que ça donne avec le brushless in-runner…

 

Atterrissage

Pour regagner la terre ferme, il y a deux solutions : Soit on amorce la descente de loin en gardant une vitesse élevée avec un faible taux de chute et un bel arrondi ; soit on garde une bonne dose de moteur en mettant l’avion aux grands angles « nez haut » maintenu en permanence à la profondeur.

Dans le premier cas, le contact au sol est léger et l’avion termine sa course en roulant sur une dizaine de mètres. Atterrissage plutôt facile et sans risque mais réclamant une longue piste. Dans le second cas, l’avion descend en parachutant proprement sur un axe presque vertical. Le vent bien en face rend les choses plus faciles. Le contact au sol est plus rude mais avec un peu d’habitude et un bon vent, il se pose où on veut, sur une surface très réduite. C’est plus risqué mais tellement grisant… Le train hyper rigide absorbe peu les chocs mais cela ne gène en rien l’atterrissage.

Voilà un avion radical qui s’adresse avant tout à des pilotes confirmés. Il faut déjà bien manier un trainer aile basse 3 axes avant de se lancer avec ce Yak 54 qui ne pardonnera aucune approximation. J’avoue ne pas avoir été séduit immédiatement par ce modèle car je le trouvais vraiment trop brutal et dur à maîtriser, même avec des débattements en dessous des valeurs du constructeur. Cet avion se mérite et il faut prendre le temps d’y aller étape par étape. Après avoir affiné les réglages et pris mes repères, mon jugement est radicalement différent : il est sain à tout niveau, capable de se balader au ralenti dans n’importe quelle position et démontre un potentiel acrobatique incroyable ! C’est très motivant de constater mes progrès en quelques vols avec ce Yak 54. Ca me donne l’envie d’aller toujours plus loin. Et j’ai encore du chemin à parcourir avant d’avoir fait le tour de toutes ses possibilités…

Commentaires

  • Pruvost
    • 1. Pruvost Le 29/03/2010
    a je pensait qu'il y avait des pièces entière comme pour changer l'aile, un fuselage,... C'est vrai que c'est un tout bois donc normalement c'est à refaire soit même.
    En fait je pensait que tu avais acheté l'avion mais tu me dit qu'on te l'a prêté, j'en conclus que tu l'a rendu. cela aurait été bien de savoir si il est facilement réparable.
  • Gilles
    • 2. Gilles Le 25/03/2010
    Rectification, pas bcp de sites en ont encore. ça fait déjà qq années qu'il est sorti et ils ont renouvelé leur gamme. Mais en fouinant un peu, y a moyen...
  • Gilles
    • 3. Gilles Le 25/03/2010
    Faut dire que j'ai rien à prouver... Ce superbe yack m'a été prêté par le magasin Pigs-Airlines pour en faire le test. très bonne machine! Pour les pièces détachées je comprends pas trop la question. En général si tu crashes "un tout bois", soit tu le répares toi-même, soit il est en tellement en petits morceaux que ça sert à rien de réparer. C'est pas un hélico!!! Et pour la dispo, c'est du Great-Planes donc faut pas chercher bien loin pour en trouver un.a+
  • Pruvost
    • 4. Pruvost Le 24/03/2010
    Apparemment tu ne trouve pas non plus de site qui en vende a part 1 sans pièce détaché. Je le déconseille donc fortement. Si vous l'achetez, il n'y a aucune pièce disponible donc a vos risques et périls. A moins que Gille prouve le contraire
  • Pruvost
    • 5. Pruvost Le 03/03/2010
    salut, je le trouve très interessant ce yak mais tu le trouve sur quel site, de plus, y a t'il des pièces de rechange?

    Cordialement

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