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Fokker DR-1

Ce test a quelque chose de particulier : J’abandonne momentanément le Depron et autre mousse pour un modèle 100% traditionnel en structure balza entoilé Oracover. Le modèle choisi n’est autre que le célébrissime Fokker DR-1 rendu mythique par les exploits du Baron-Rouge lors de la première guerre mondiale.
Alors que la majorité des nouveautés électriques sont en mousse, Great-Planes nous fait le plaisir de revenir aux sources en proposant une gamme old-timer tout simplement magnifique !  




 Les semi-maquettes électriques sont une espèce rare. C’est vrai qu’il est difficile de lutter contre la nouvelle vague d’avions faciles à monter, solides et bien plus abordables techniquement et financièrement.

Great-Planes comble en partie ce vide avec cette superbe machine de 75 Cm d’envergure, reproduite à la perfection. 

 

Contenu du kit

 

  

 

 

Puisqu’il s’agit d’un ARF, le travail est déjà bien avancé. Toutes les pièces sont déjà entoilées et décorées. A l’image du fuselage, chaque composant est réalisé soigneusement et ne souffre d’aucun défaut. L’entoilage est bien tendu et bien collé, aucune nervure d’aile n’est voilée, les collages sont discrets, … Bref, du Great-Planes !!!


Une préfabrication de haut vol !

 Le montage n’a rien de compliqué. Toutes les pièces s’emboîtent au millimètre et les étapes sont clairement illustrées dans la notice. Bien que facile, ce montage réclame un soin tout particulier, à la hauteur du kit.


 Je commence l’assemblage en collant les charnières plastiques des gouvernes aux endroits prévus. Sur ma lancée, j’installe les servos d’ailerons sur l’aile principale. Ces Hitec  HS-55 sont collés sur une plaque en plastique qui sera ensuite vissée sur l’aile.

Un fil est déjà présent dans l’aile pour servir de tire-fils, indispensable pour glisser les rallonges à travers l’aile.

 

 

 

 

 

 

Ensuite, j’effectue la mise en croix du stab et de la dérive. Magnifique, ça tombe pile poil!! Le stab s’emboite parfaitement, ce qui évite toute erreur. La dérive est simplement fixée sur ses charnières plastiques avec une goutte de colle. Il est tout de même important de mesurer les distances avant le collage. On n’est jamais trop prudent. Sur mon exemplaire en tout cas, c’était ok.

 

 

 

 

 

 

  

 

Pour la motorisation, Great-Planes commercialise le RIMEFIRE Electrifly de 950 KV. J’ai suivi leur conseil car les fixations du bati-moteur sont spécifiquement étudiées pour ce moteur. Le montage est alors une formalité. D’autres moteurs peuvent bien évidemment être adaptés en modifiant le support d’origine. Pour le variateur, j’ai à nouveau fait confiance à l’easy-model 25A, le moins cher et très performant. La position à l’avant lui assurera une excellente ventilation. 


Il ne reste plus qu’à installer les commandes de profondeur et direction, brancher l’équipement radio, visser les ailes et installer le train d’atterrissage.

 Aucune de ces étapes n’a posé de problème. Les emplacements des ailes est ici aussi très précis et il suffit de les visser sur les pas de vis en métal placés d’origine. Elles sont reliées entre elles par des pièces en bois vernis vissées aux endroits prévus.

 

 

 

 

Le capot moteur est fixé astucieusement avec trois aimants, solution pratique et fiable reprise aussi pour fixer la trappe de l’accus.

En deux soirées de montage, le triplan est prêt à voler. Il me reste encore à assembler et à peindre le buste du pilote. Ce buste se présente en deux coques de plastiques peintes en rose qu’il faut découper, coller et décorer. Je trouve que ce procédé n’est pas à la hauteur du reste du kit. Malgré tout le soin que j’ai mis, la jointure des coques reste visible et peu esthétique. L’idéal est de le remplacer par un buste moulé en une pièce, à peindre ou non.

 

 

 

 

 

 

Après une longue attente d’un temps clément, le grand jour est arrivé. Grâce à ses grandes roues, le décollage à partir du sol en herbe est possible. C’est assez rare pour un modèle de cette taille. Je n’ai malheureusement pas trouvé d’hélice en bois ou imitation bois. Celle-ci jure vraiment avec cette splendide semi-maquette.

 

 

 

 

 

 

 

 

En vol

 En admirant ce Fokker prêt à s’élancer, j’en viens à me demander si il ne serait pas plus à sa place dans une vitrine ou pendu dans mon salon plutôt que dans les airs ! Je n’ai jamais eu un si bel avion entre les mains. J’appréhende un peu…


  

… Mais bon, faut se lancer !!! Je place le Fokker en bout de piste et je mets les gaz jusqu’au ¾. Surprise, il décolle en 3-4 mètres ! La puissance du brushless est énorme et il suffit de mettre les gaz au 1-3 pour le faire voler sagement. La construction traditionnelle se marie bien avec tel moteur moderne. En volant de façon réaliste, le moteur consomme très peu d’énergie, ce qui autorise une autonomie d’un bon quart d’heure avec un LiPo 1200 Mah. Le surplus de puissance est toutefois très appréciable pour voler plus nerveusement ou se sortir d’un décrochage ou autre mauvaise situation.  


 
 

Le Fokker n’est pas si facile à apprivoiser. Il nécessite un pilotage sur les trois axes en jouant sur un faible débattement aux gouvernes. Il est utile de posséder une radio programmable pour réduire les débattements via l’exponentiel. J’ai aussi testé le mixage des ailerons avec la dérive. Cela permet d’automatiser les commandes pour un vol plus facile. Je n’ai toutefois pas retenu ce mixage car il limite la liberté de mouvement du pilote dans certaines situations.

Lorsqu’on effectue un virage uniquement avec la dérive, l’avion a tendance à basculer lourdement sur son aile en perdant de l’altitude. Avec uniquement les ailerons et la profondeur, il est presque impossible de garder une altitude constante et encore moins possible de faire un vol réaliste.

Fidèle à l’original, le Fokker est très sensible au roulis et parait un peu lourd à chaque changement de trajectoire. Ces particularités en vol rendent ce modèle très attachant. Comme le grandeur de 1917, chaque vol est une performance et il très gratifiant d’arriver à le dompter.

Après plusieurs vols d’apprentissage, je suis plus en confiance et je peu apprécier les superbes lignes si particulières de ce triplan. Il a une présence en vol incroyable. Sur cette photo, il est bien difficile de voir qu’il ne s’agit que d’une réplique R/C !

Sans compter que cet avion était avant tout une arme de guerre, chaque vol est un pur moment de poésie, c’est presque une œuvre d’art en mouvement ! 

 

Une fois le comportement de l’avion assimilé et le débattement des gouvernes bien réglés, les vols sont un pur plaisir. Ses trois ailes lui permettent de voler très lentement tout en restant très précis aux commandes. Attention tout de même aux décrochages assez brutaux. L’idéal est de garder en permanence +- 1/3 des gaz car son aérodynamisme n’est pas meilleur que celui d’une planche à repasser !!! Même avec toute la puissance, son profil le freine pas mal et la vitesse reste modérée. En combinant les trois axes, le Fokker peut virer très court et évoluer dans des espaces réduits, sur un terrain de foot par exemple.

Ce Fokker n’est pas un voltigeur mais les figures de bases passent sans problème. Les loopings peuvent être d’une belle amplitude mais il n’est pas évident de tenir l’axe. Les tonneaux sont complètement barriqués. Il tourne en spirale, comme le vrai. Splendide !!! 


L’atterrissage peut être très court. Avec le vent bien en face et un filet de gaz, il descend presque sur place, bien à plat. Dans le cas d’un atterrissage plus réaliste, il faut arriver le plus délicatement possible au sol pour éviter d’abimer le train. Celui-ci est très rigide et n’absorbe aucun choc. Enfin, Il faut copieusement maintenir la profondeur à cabrer lors du touché de roue pour ne pas partir en soleil. En appliquant ces principes, la phase d’atterrissage n’a plus rien de compliquée. 

 

 


Essayer ce vieux Fokker DR-1 laisse des séquelles ! Je ne vois plus mes « Depronnades » de la même façon ! C’est vrai qu’ils volent bien, mais il manque cette magie que dégage une construction balza telle que celle-ci. Le plaisir de faire voler un modèle exceptionnel, chargé d’histoire, n’a rien de comparable. Son pilotage, bien qu’accessible, nécessite beaucoup d’attention et de finesse pour en tirer le meilleur. Un vol propre et réaliste se mérite. Lorsqu’on y parvient, la satisfaction est d’autant plus intense.

 

 

 

Commentaires

  • icodgiday
    • 1. icodgiday Le 07/02/2013
    For people struggling with lower back discomfort or leg length discrepancies, the usage of shoe lifts insoles can be extremely advantageous

    http://www.football-com.jp/userinfo.php?uid=3233
  • Gilles
    • 2. Gilles Le 21/05/2011
    Salut,

    J'avais reçu ce fokker en test chez pigs airlines. Ils avaient toute la gamme à ce moment, mais ça remonte à plus de deux ans.

    Depuis mon déménagement, je n'ai plus de nouvelles du magasin
  • Flyfred
    • 3. Flyfred Le 20/05/2011
    Bonjour,

    ou as tu réussi à te procurer le modèle. Je ne trouve aucun revendeur sur le net?
  • Raphy
    • 4. Raphy Le 01/05/2010
    Salut !

    Moi j'y ai pris la configuration moteur/ESC/Accu conseillé d'origine + hélice GWS 1047 (10*4,7)

    1) l'accu Electrifly commandé chez TowerHobbies était mort (1 élément "out" et totalement court-circuité ! Heureusement qu'il n'a pas flambé)

    2) à la première mise de gaz à env. 3/4, tout le bati s'est arraché avec le GMP et m'a (presque) tout tiré hors du fuselage (ESC, RX...) Un peu décu par la resistance du bati (à renforcer absolument avant le montage du GMP !) Du coup, je dois en refaire un...

    Sinon c'est une très belle machine et je suis impatient de le faire voler...
  • Jérémy
    • 5. Jérémy Le 11/04/2010
    Tout simplement magnifique .

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